Sur le shiatsu (1)

Dans ma pratique de shiatsu, je préfère ne pas établir de diagnostic tel qu’il est pratiqué en Médecine Traditionnelle Chinoise. L’établissement d’un diagnostic est certe intéressant, mais le jeu des cinq élements est complexe (entre autre) et demande des années d’étude. De plus, qui dit diagnostic dit traitement sur un certain nombre de séances, trois au minimum, ce qui n’est pas toujours facile à établir en France où le shiatsu revient malheureusement très cher. Mon souhait serait qu’un bon shiatsu de base puisse s’apprendre en atelier et soit utilisé à la maison comme pratique préventive. Je préfère cela à un shiatsu soit-disant médical, tel qu’on cherche à l’enseigner souvent, qui établit un diagnostic et cherche le pourquoi du comment du déséquilibre.

1. Le praticien de shiatsu doit d’abord chercher à s’équilibrer soi-même, par une discipline physique, respiratoire, mentale. Autrement dit, avant une séance de shiatsu, le corps doit être éveillé, la respiration calme, les pensées apaisées.

2. Il doit pratiquer l’exercice du toucher, écouter au travers de ses mains tout ce que dit le corps du patient. On peut se référer au toucher caractéristique du nourisson qui enserre un doigt qu’on lui tend : le bébé ne serre pas fort, mais il est formidablement présent. Ce travail de paume est essentiel. De plus, la paume a un effet apaisant et met le patient en confiance.

3. Il doit apprendre les différentes postures liées au shiatsu, apprendre à se déplacer autour du corps du patient.

4. Il doit apprendre le jeu du yin-yang et de la respiration. Inspirer en prenant, en se déplaçant, expirer en donnant, en se stabilisant.

5. Il doit apprendre à contourner les barrages psychocorporels du patient. Au début, je conseille de se couler dans la respiration du patient, pour imposer peu à peu la sienne, plus profonde, et amener le patient là où il ne serait jamais allé seul.

Ce travail de débutant s’effectue simplement sur tout le corps du patient et facilement pendant vingt minutes. C’est déjà un shiatsu efficace qui ne demande aucune connaissance des méridiens, des points, des organes et entrailles, cinq éléments, etc.

Comments

[yohan]

Merci> je n'air rien contre le shiatsu medical, je ne me sens simplement pas vraiment competent. Je prefere donc pratiquer un shiatsu de sante qui insiste sur un etat de relaxation profonde, qui permet au masse de s'hramoniser, comme d'ailleurs, notre corps le fait chaque nuit.

[mf]

Diplômé depuis 3 ans et me considérant toujours au début du début,Je découvre ton blog à l'instant et j'apprécie ton approche de la pratique shiatsu. Merci et bonne perséverance